Commentant la conférence de presse hebdomadaire de la Mission des Nations Unies en RD Congo (MONUC), L'Observateur informe que la MONUC a fait savoir que « la prise du pouvoir par les armes est révolue en RDC ». En effet, pour la mission onusienne, « les différentes solutions à apporter aux problèmes de la RDC sont politiques et non militaires », explique ce quotidien citant le Porte-parole adjoint de la MONUC. C'est pourquoi, ajoute encore L'Observateur, la MONUC « salue l'esprit de coopération ainsi que la volonté des candidats Kabila et Bemba à renouer les fils du dialogue et à continuer d'œuvrer en vue d'un environnement pacifique, après les sanglants événements » du 20 au 22 août 2006 à Kinshasa.

Pour sa part, Le Phare informe de la mise sur pied « d'équipes conjointes de vérification », après ces violents accrochages. Et ce journal de renchérir que « les échanges d'informations de ces équipes permettront aussi de mettre fin à toutes sortes de rumeurs qui circulent au sein des forces en présence » à Kinshasa, en citant également le Porte-parole adjoint de la MONUC.

Toujours dans la capitale congolaise, Antoine Gizenga, arrivé en troisième position après le premier tour de la présidentielle, s'est entretenu hier avec le président Kabila et le Vice-président Jean-Pierre Bemba. Le leader du PALU, qui avait obtenu 13% de voix au premier tour de l'élection présidentielle, a, à ces occasions, « félicité ces deux personnalités pour leurs scores au premier tour et leur a prodigué des conseils...en les appelant à la responsabilité en tant qu'hommes d'Etat », indique Le Palmarès.

Bien plus, au cours de ces deux rencontres et toujours selon Le Palmarès, « la question d'alliance avec l'un ou l'autre candidat au second tour a été abordée...». Ou plus exactement, « effleurée [car] Gizenga attend les résultats complets des législatives pour avoir un tableau plus clair des rapports de forces politiques dans le pays », précise ce journal en se faisant l'écho des propos d'Adolphe Muzitu, secrétaire national du PALU.

Reste que, à en croire L'Avenir, Gizenga et Kabila sont « bien partis pour une conjugaison d'efforts au deuxième tour de la présidentielle pour arracher la victoire finale ».

D'ailleurs, dans l'entourage du « patriarche », on « soupçonne le numéro un du PALU d'une alliance tacite avec l'Alliance pour la Majorité Présidentielle de Joseph Kabila », précise de son côté La Référence Plus.

Pour l'heure, au cours d'une audience très houleuse hier à la Cour Suprême de Justice portant sur les contentieux électoraux, « le représentant du RCD, le parti d'Azarias Ruberwa a sollicité de la Haute Cour l'annulation totale des résultats de l'élection présidentielle ou, à défaut, l'annulation partielle des résultats de certains bureaux où il y a eu des fraudes », rapporte Le Potentiel. Pour le RCD, explique ce quotidien, « les 5 millions de bulletins en surplus présentés à un certain moment comme devant servir de support stratégique ont, en réalité, servi à l'alimentation des bureaux fictifs ».

Enfin et sur un tout autre registre, Le Palmarès révèle que ce sont au total « 6.528 éléments militaires [qui sont commis] à la garde de Joseph Kabila, 630 pour celle de Jean Pierre Bemba et 419 pour Azarias Ruberwa ». Citant le ministre congolais de la défense, ce journal rassure qu' « un certain nombre d'entre eux est déjà en brassage au centre de Kibomango ».