Revue de Presse MONUC du 03 octobre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 03 octobre 2005

Dans leur édition de ce lundi 03 octobre 2005, les journaux parus à Kinshasa portent une attention particulière à l'implication du président Joseph Kabila pour une résolution de la crise dans l'enseignement. La presse commente aussi l'annonce du report du referendum constitutionnel par le président de la CEI.
« Joseph Kabila s'implique », dans le règlement de la grève des enseignants, informe Le Palmarès. En effet, « [il a] réuni le samedi 1er octobre dernier au Palais de la Nation, les syndicats des enseignants, les membres de l'Anapeco et les cadres du système éducatif (') Kabila a expliqué à ses interlocuteurs les difficultés rencontrées par le gouvernement qu'il dirige avant d'inviter les uns et les autres à mettre un peu d'eau dans son vin », détaille L'Observateur [proche du PPRD]. Bien plus, « Joseph Kabila a fait des propositions intéressantes », révèle Le Palmarès, et « concrètes » [Forum des As]. Raison pour laquelle, « l'opinion a perçu un léger enthousiasme dans les rangs des syndicalistes ». Explications : « il y a eu des avancées significatives et nous croyons que les enseignants qui nous ont mandatés seront convaincus de la détermination du Chef de l'Etat à pouvoir améliorer leurs conditions de vie (') Nous sommes convaincus que la semaine prochaine, les choses seront décantées », développe L'Observateur, citant des responsables de syndicats des enseignants. Reste qu' « avec certains extrémistes arrimés à l'Accord de Mbudi, rien n'est sûr », avertit Le Palmarès. Aussi, il faut attendre l'issue de la « grande et décisive assemblée des enseignants [de ce lundi 03 octobre pour être situé sur] la reprise ou non des cours dans les différentes écoles publiques et celles conventionnées catholiques à travers la RDC », fait remarquer La Tempête des Tropiques. Prudence, surtout que « la reprise des cours est devenue un véritable enjeu politique », estime Le Phare, proche de l'opposition. Dès lors, « en plongeant lui-même de tout son poids dans ce dossier des enseignants, Kabila vient d'envoyer à terre ceux des politiciens, au sein du gouvernement ou en dehors de celui-ci qui misaient sur cette grève pour créer des nouveaux problèmes politiques au pays », décrypte L'Observateur, dans un éditorial, sous le titre « Kabila rassure les enseignants ».

Le processus électoral, pendant ce temps suit son cours quoique, « le referendum constitutionnel [soit] reporté », annonce La Tempête des Tropiques. « Malu Malu justifie cette décision par le retard pris dans les opérations d'identification et d'enrôlement », éclaire cette publication. En clair, «le referendum n'aura pas lieu le 27 novembre, contrairement au calendrier initial », observe Le Potentiel, pro opposition, qui précise tout de même qu' « [il] aura lieu cette année. La date sera fixée prochainement », en reprenant des propos du président de la commission électorale indépendante. Cependant, « ce report retarde la tenue des élections que l'ensemble des congolais veulent libres, transparentes et démocratiques à moins que le pouvoir organisateur de ce scrutin puisse, avec la complicité de potentiels amateurs de la tricherie électorale, faire valider le texte de la loi fondamentale comme dans les monarchies », craint La Tempête des Tropiques. Pour l'instant, l'opération d'identification et d'enrôlement se poursuit avec « 14396379 personnes enrôlées au 1er octobre », signale Forum des As.

Dans l'hémicycle, les parlementaires ont « trois priorités pour la session d'octobre », souligne Le Potentiel. Les trois priorités ' « [La] loi d'amnistie, [la] loi électorale [et le] budget 2006(') matières essentielles, considérées comme préalable à la tenue du referendum, en décembre et des élections dès mars 2006 », précise ce quotidien. Toutefois, « la session qui s'ouvre aujourd'hui promet d'être houleuse », prévient Le Palmarès. C'est que, « le gouvernement va traîner les pieds avant de déposer le projet de loi budgétaire. Ensuite l'affaire des jeeps (') Enfin, à cause de la détermination de certaines personnes jalouses d'invalider les mandats des députés et sénateurs nommés comme président des conseils d'administrations et administrateurs dans les entreprises et portefeuille de l'Etat », explique ce journal, proche de l'opposition. D'ailleurs, « le RCD menace de claquer la porte », alerte Le Palmarès, à propos dernier point.

En attendant, « une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU est attendue dans les prochains jours en RDC », annonce Le Phare. « Cette tournée qui intervient tous les six mois permet à l'organe de décision de l'ONU d'être directement en contact avec les réalités », éclaire cette publication, estimant que c'est l' « ultime tentative des diplomates onusiens pour sauver un processus à la dérive ».