Revue de Presse MONUC du 04 octobre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 04 octobre 2005

La décision des enseignants de poursuivre leur grève enclenchée depuis le 05 septembre, en dépit de l'implication du président Joseph Kabila, est largement commentée par la presse parue à Kinshasa ce mardi 04 octobre 2005.
« Les enseignants campent sur leur position », malgré l'implication du Président Joseph Kabila, informe Le Potentiel. C'est que, « les enseignants [ont décidé de s'en tenir] à la stricte application de l'accord de Mbudi, préalable à toute reprise des cours sur l'ensemble du territoire national », explique cette publication proche de l'opposition. Bien plus, « [ils] exigent la signature des neuf décrets présidentiels titularisant et nommant les grades de commandement, en plus de la suppression définitive de la prise en charge des enseignants par les parents », renchérit le quotidien indépendant, La Référence Plus. En d'autres termes, les enseignants ont dit « non à Kabila », déduit Le Potentiel. Pourtant, au cours de sa rencontre avec les syndicats d'enseignants, en fin de semaine dernière, « le Chef de l'Etat a manifesté sa volonté de sortir le système éducatif de l'EPSP de la crise qui le secoue », fait remarquer L'Observateur. Le président Kabila a notamment « instruit le gouvernement de disponibiliser, au delà du barème qui avait sanctionné la fin des négociations avec la commission gouvernementale, un montant de 1172468800 francs congolais en faveur des enseignants », détaille ce journal proche du camp présidentiel. En clair, « Les enseignants rejettent la prime de 45 dollars leur proposée par le chef de l'Etat afin de porter le salaire de l'huissier à 90 dollars », précise L'Avenir. Conséquence : « le blocage continue », souligne Le Potentiel. Certainement, parce que « le problème des enseignants, en particulier et de l'administration se traite en ordre dispersé ('). Chaque acteur se donne l'impression de se faire bonne conscience dans l'opinion ('), il s'agit là de récupération politicienne de mauvais aloi ('). Si tous les décideurs en lice étaient animés de bonne volonté, une issue consensuelle se dégagerait », analyse Le Potentiel, dans un éditorial, intitulé « récupération politique ». D'ailleurs, « si Mbudi a un mérite aujourd'hui, c'est celui d'avoir divisé le gouvernement », constate L'Avenir. En effet, « on a été surpris de la bourde de Z'Ahidi Ngoma, qui après avoir été pris à partie pour avoir mal négocié Mbudi, a cherché et trouvé son bouc émissaire à travers celui qui n'a pas payé les salaires des mois de juillet et d'août. L'allusion à son collègue, Vice président de la Commission économique et financière est à peine voilée » rapporte L'Avenir. Reste tout de même qu' « au cours de la réunion des parents d'élèves, on a percé le mystère de la main noire qui manipule ou détourne la revendication des enseignants vers des objectifs politiciens. Elle s'appelle l'UDPS », croit savoir L'Avenir, quotidien proche du parti présidentiel, le PPRD.

Ailleurs, à l'Assemblée nationale, « les projets de lois essentiels [ne sont] pas encore déposés », signale L'Observateur. « Le gouvernement n'a déposé ni le projet de loi budgétaire, ni celui de la loi électorale devant le Sénat », note L'Avenir, citant le président du Sénat, à l'ouverture de la session ordinaire d'octobre. Aussi, « les vacances parlementaires continuent jusqu'au dépôt des matières à traiter », indique L'Observateur. Pourtant, « à quelques semaines du referendum constitutionnel, l'on est loin de répondre aux exigences et aux standards d'un état moderne », observe Le Potentiel, reprenant des propos du président de l 'Assemblée nationale.

« Les membres du conseil de sécurité effectueront du 05 au 11 novembre prochains une mission de travail dans la région des Grands Lacs », annonce Le Potentiel. « C'est par la capitale de la RDC que cette délégation entamera sa tournée dans la région, avant de se rendre à Mbuji- Mayi, chef lieu du Kasaï oriental », ajoute cette publication.