Revue de Presse MONUC du 06 octobre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 06 octobre 2005

La dernière déclaration du Conseil de sécurité demandant aux groupes armés étrangers de quitter sans condition le territoire congolais est le sujet de une de la presse parue ce jeudi 06 octobre 2005 à Kinshasa. Les journaux continuent à s'intéresser également à la grève des enseignants.
« Le Conseil de sécurité exige le départ des FDLR », informe L'Observateur. En effet, « à l'issue de consultations sur la situation en République Démocratique du Congo, le Conseil de sécurité des Nations unies exige aux Forces démocratiques pour la libération du Rwanda de procéder volontairement et sans condition à leur désarmement et à leur retour au Rwanda », explique La Tempête des Tropiques. C'est pourquoi, « le Conseil de sécurité se félicite des pressions politiques et militaires qu'exercent sur les FDLR le gouvernement congolais et la MONUC », renchérit cette publication. Outre, les FDLR, « le Conseil de sécurité a appelé aussi au départ de l'armée de résistance du Seigneur, milice ougandaise connue pour ces pratiques sanguines », du territoire congolais, fait remarquer Le Potentiel. « Kinshasa convainc la communauté internationale », estime Le Palmarès, [proche de l'opposition] rappelant que « dans une lettre, l'ambassadeur congolais à l'Onu, a demandé l'imposition d'un embargo sur les ventes à destination de l'Ouganda, ainsi que le gel des biens' ». Cependant, même « s'il faut saluer cette déclaration du Conseil de sécurité, le mieux que l'on puisse faire consisterait à mener des actions concrètes et dissuasives », juge Le Potentiel,[pro opposition]. Par exemple, « concrétiser l'option d'un désarmement forcé avec l'expiration de l'ultimatum. Mais parallèlement, obliger l'Ouganda et le Rwanda à résoudre concrètement et efficacement les problèmes politiques », suggère ce quotidien. D'autant qu'à l' « analyse, tout concorde désormais que la présence des groupes armés étrangers en territoire congolais, arrange Kampala et Kigali (').Le Conseil de sécurité le sait pertinemment pour autant que les rapports des experts de l'Onu l'attestent », poursuit Le Potentiel. Cependant, il reste que « la MONUC condamne toute tentative de déstabilisation de la RDC », signale L'Avenir. Ceci en réaction, « aux menaces du président ougandais, de poursuivre les éléments de l'armée du Seigneur sur le territoire congolais », détaille cette publication, proche du PPRD. Reste qu' « il revient aux militaires congolais de protéger l'intégrité du territoire [de la RDC]. Les casques bleus ont un mandat de protection de la population civile », précise L'Avenir, citant le directeur de l'Information publique de la MONUC, Kemal Saiki. Néanmoins, dans le cadre de son appui logistique aux Forces armées congolaises, « des hélicoptères de la MONUC ont servi de pont aérien pour le déplacement de 300 militaires [des FARDC] dans cette zone reculée [Aba] où sont signalés depuis septembre des rebelles ougandais », note Le Phare [pro UDPS].

Au regard du retard accusé par le processus électoral, « Le Conseil de sécurité menace » révèle sur un tout autre registre Le Potentiel. Il « serait inquiet du retard accumulé dans l'exécution de la feuille de route de la transition en RDC », ajoute cette publication, se fiant à des « sources diplomatiques à New York ». Aussi, « des sources concordantes laissent entendre que l'exécutif de l'Onu va emmener toutes les parties qui jouent à cache à cache de s'impliquer effectivement et de manière déterminante dans l'aboutissement heureux de la transition (') .Au cas, il serait constaté que les acteurs congolais voudraient se poser en obstacles au processus, il sera activé le mécanisme de la mise sous tutelle onusienne de la RDC », croit savoir Le Potentiel.

Sur le front social, entre « Joseph Kabila et les enseignants, [c'est] le dialogue de sourds », constate Le Palmarès. En effet, « mardi dernier, le porte parole du Président Kabila a exprimé l'indignation et la surprise du chef de l'Etat sur le volte face des enseignants après le compromis trouvé avec leurs délègues syndicaux (') .La réaction du COOSSEP ne s'est pas fait attendre. Il demande au gouvernement d'assumer ses responsabilités plutôt que chercher des boucs émissaires », développe Le Palmarès. Entre temps, pour sa part, « le gouverneur de la province de Kinshasa [s'est engagé] à assurer la sécurité des uns et des autres ('). Il a demandé aux enseignants d'être à leur poste de travail et aux parents d'envoyer leurs enfants à l'école le jeudi 06 octobre », rapporte L'Observateur [proche du PPRD]. D'autant que « les écoles du secteur public [ont levé] la grève » avec une « reprise des cours pour ce vendredi 07 octobre », indique La Référence Plus, quotidien indépendant.