Revue de Presse MONUC du 05 septembre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 05 septembre 2005

Le point de presse animé samedi dernier par le ministre de la Défense Nationale, Adolphe Onusumba et la polémique entre le PPRD et le RCD sont les principaux sujets de une des journaux parus ce lundi 05 septembre 2005 à Kinshasa.
«Le social et la maîtrise des effectifs [des Forces armées congolaises] préoccupent Onusumba», informe en page intérieure Le Phare. Car, «pour que le militaire s'acquitte efficacement de ses obligations, il faut qu'il soit placé dans de bonnes conditions de vie et de travail», estime cette publication proche de l'opposition, citant le ministre de la Défense Nationale. En clair, «il ne suffit pas de lui inculquer un esprit d'abnégation et de sacrifice», renchérit, Le Potentiel [pro opposition] qui rapporte par ailleurs que «des aigris ont mené une campagne d'intoxication [en] faisant état de ce que des sacs de haricots empoisonnés seraient venus du Rwanda pour être remis aux FARDC» [dixit le ministre Onusumba]. A la vérité, «ce qui est arrivé est connu de tous les riverains du Lac Kivu. A savoir que lorsqu'on utilise l'eau du lac sans la bouillir au préalable, on s'expose à des problèmes multiples de santé», éclaire, Le Phare. D'ailleurs, «des cas de choléra étaient déjà déclarés dans cette partie du territoire sauf que l'autorité n'a pas eu l'information à temps. Sinon des dispositions seraient prises à partir de Goma», assure Le Potentiel, qui se réfère au ministre Onusumba.

«Laurent Nkunda qui a enfreint les lois et la discipline, devra être traduit devant la justice militaire pour être jugé», rapporte L'Observateur [proche du PPRD]. Ainsi, «le gouvernement de Kinshasa a décidé de [le] déchoir de son grade de général», ajoute La Tempête des Tropiques précisant que Laurent Nkunda sera jugé «pour tout ce qu'il a commis à l'Est de la RDC». Reste que « la question ne réside pas dans la nature de la décision prise», juge La Référence Plus, dans un editorial intitulé «challenge». «L'interrogation fondamentale consiste à évaluer l'effectivité éventuelle ou la finalité de la décision. L'aventure de Nkunda ne date pas d'hier», estime ce quotidien indépendant.
« Le gouvernement réagit toujours en retard », constate pour sa part L'Avenir, [pro PPRD], tandis que Le Potentiel signale un «scandale au conseil des ministres», au sujet de « [de l'adoption] de l'ordre du jour». En effet, « quelques membres du gouvernement n'ont pas compris que la situation sécuritaire en Ituri, au Sud Kivu et au Katanga fassent l'objet de la rubrique divers. Selon eux, la désertion des militaires, le cholera qui frappe la 4e brigade des FARDC et le cas Nkunda, le désarmement des FDLR devaient figurer en priorité à l'ordre du jour de la réunion gouvernementale du 02 septembre», développe Le Potentiel. D'autant que « tous les bons projets qu'on monte dans ce pays ne pourront se réaliser que si on arrive à sécuriser les personnes et les biens», affirme L'Avenir. Reste que, «plusieurs proches de N'Kunda Batware [sont] aux arrêts», renseigne L'Observateur, rapportant « des informations en provenance de Goma [qui] signalent que parmi ces personnes arrêtées, (il y a) des civils et des militaires».

«Kabila-Ruberwa, le torchon brûle», signale sur le champ politique, Le Phare, car «le RCD est convaincu que le PPRD ne veut pas des élections», explique ce quotidien. Les preuves ' «L'ancien mouvement rebelle aligne une séries de faits et d'actes de violences et voies de fait perpétrés par les partisans du PPRD aussi bien au Katanga que dans le Sud Kivu», note Le Phare. De son côté, «Vital Kamerhe [Secrétaire général du PPRD] fournit ses preuves », informe La Référence Plus, rétorquant que «la faute du vice-président Ruberwa est de s'être fait accompagner de personnalités controversées, complices de Laurent Nkunda et Mutebutsi».