Revue de Presse MONUC du 09 novembre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 09 novembre 2005

La suspension de la grève des fonctionnaires fait l'objet de commentaires dans la presse parue ce mercredi 9 novembre 2005 à Kinshasa.
« La fonction publique suspend la grève », annonce L'Avenir. Les fonctionnaires reprennent le travail, après deux semaines de grève à l'issue d'« un accord signé dans le cadre de la poursuite des négociations entre le gouvernement et les syndicats, après l'imbroglio de Kisantu », indique L'Avenir. Ledit accord stipule que « le net à payer [mensuellement] passe de 19.000 francs congolais à 45.000 francs congolais pour le directeur. Le chef de division touchera 42.930 francs congolais et l'huissier 20.500 francs congolais », détaille Le Palmarès. « L'acceptation de ce net à payer est intervenue au termes d'âpres et difficiles travaux de dialogue social entre les deux parties », renseigne Le Potentiel. A preuve, le nouveau barème salarial qui sera en « application dès ce mois de novembre 2005 (') a été accepté par les syndicats relevant de l'administration publique dans la perspective de la mise en 'uvre progressive du barème salarial issu du contrat social de l'innovation, communément appelle contrat de Mbudi », fait remarquer Le Potentiel. D'ailleurs, c'est dans cette perspective que ces syndicats « seront associés à l'élaboration du budget 2006 », précise L'Avenir. Reste qu'en acceptant de mettre un terme à leur mouvement de grève, c'est un « retour au réalisme », pour les fonctionnaires, constate L'Avenir. De toutes les manières, « les fonctionnaires n'avaient pas le choix (') la lettre du FMI [ayant eu] raison de leur ardeur», estime L'Avenir.

Ailleurs, sur le champ politique la présence de « l'UDPS [est] attendue dans les institutions de la transition », annonce Le Potentiel. En effet lors de l'audience qui a été accordée à la délégation de ce parti, « il a été demandé à ses dirigeants de mettre de l'eau dans leur vin et de s'impliquer dans la gestion de la transition ('), de ne pas s'exclure », fait savoir Le Potentiel. Mais qui « doit impliquer l'UDPS ' », s'interroge L'Avenir, dans un éditorial, rappelant que « l'UDPS a signé l'Accord global et inclusif dans la composante opposition politique ». Aussi, « on ne doit donner le droit à l'UDPS, de perturber le processus de transition, dans un dossier où il veut contredire les textes qui régissent le pays », juge L'Avenir, proche du parti présidentiel, le PPRD. N'empêche que des « sources proches de la délégation du Conseil de Sécurité [qui a séjourné à Kinshasa et rencontré toute la classe politique congolaise], il nous revient qu'il a été demandé aux Congolais de refléter réellement le contenu de l'Accord global et inclusif. Aussi, le compromis tant recherché devrait dans l'immédiat passer par la constitution d'un gouvernement de combat », croit savoir Le Potentiel, proche de l'opposition. La mission de ce gouvernement ' « gérer en tout transparence, la situation sociale désespérante du pays et éventuellement peser de tout son poids pour l'organisation des élections », poursuit Le Potentiel.

La presse rapporte les funérailles organisées hier pour le journaliste de la Référence Plus. « C'est une foule immense [qui a] conduit Franck Kangundu et son épouse assassinés le jeudi dernier à leur dernière demeure », signale L'Observateur. Au cimetière de la Gombe, « l'émotion était vive et les visages affichaient une profonde consternation », rapporte Le Phare. Reste maintenant que « l'enquête liée à l'assassinat de Franck Kangundu se poursuive normalement pour démanteler la bande qui est à la base de ce crime odieux », souhaite L'Observateur.