Revue de Presse MONUC du 09 septembre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 09 septembre 2005

La presse parue ce vendredi 09 septembre 2005 à Kinshasa s'intéresse à la visite du vice président Jean Pierre Bemba à Kampala et à l'ultimatum lancé aux FDLR leur demandant de quitter le territoire congolais.
« Jean Pierre Bemba à Kampala », annonce Le Potentiel. Même si, « la raison de la visite du [vice président en charge des questions économiques et financières] n'a pas été communiquée », elle « intéresse les observateurs de la politique congolaise », [qui en font] « plusieurs interprétations » note ce journal proche de l'opposition. Pour eux, cette visite vise « à recréer le climat de confiance entre les deux états [RDC-Ouganda] par des anciens alliés interposés [Bemba a été soutenu pendant la rébellion armée par l'Ouganda], dans le contexte de ce processus de retour de la paix dans la région de l'Afrique des Grands Lacs », rapporte Le Potentiel. D'ailleurs, « depuis quelques mois, Kampala et Kinshasa s'appliquent à réchauffer leurs relations », renchérit, Le Palmarès, rappelant notamment que « le vice-président Ruberwa, proche de Kigali, à la tête d'une importante délégation gouvernementale avait rencontré Museveni ». « La délégation congolaise avait affirmé à son retour avoir obtenu des autorités ougandaises que les miliciens réfractaires au désarmement en Ituri 'soient déclarés indésirables », souligne La Référence Plus, quotidien indépendant.

Dans les Kivus, « ça va barder dès le 30 septembre prochain », entre « les rebelles FDLR et la coalition MONUC- FARDC », alerte Le Palmarès. C'est que « le Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, M. William Swing [en sa qualité de membre du CIAT, a lu un communiqué à l'issue de la réunion entre le CIAT et l'Espace présidentiel réitérant l'ultimatum issu de la dernière réunion tripartite ' RDC, Rwanda, et Ouganda] a lancé mardi un ultimatum aux groupes armés étrangers sévissant dans l'Est de la RDC Congo, surtout les rebelles hutu rwandais de quitter le territoire congolais avant le 30 septembre 2005 », explique cette publication. Un second ultimatum, car « le gouvernement de transition ensemble avec la MONUC avait lancé aux hommes des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda [un ultimatum] au mois de juillet qui était resté lettre morte », rappelle Le Phare. En réaction, « les FDLR, à qui cet ultimatum avait été adressé n'en avaient apparemment cure. Leur chef avait même déclaré à la presse que cet ultimatum le faisait rire et que c'était juste pour amuser la galerie », observe ce journal pro opposition, surtout que « les FDLR savaient qu'aucun des pays ne se risquerait à les traquer sur les collines inhospitalières du Kivu où ils évoluent comme poisson dans l'eau », renseigne Le Phare. Dès lors, « pour lancer la guerre aux FDLR, la MONUC ne doit pas faire de bruit par des communiqués qui n'ont aucune répercussion sur le terrain. Mais mettre en 'uvre des unité d'élites'car ces soldats [rebelles Hutu Rwandais et FDLR] sont rompus au combat et ne reculent devant rien », estime, Le Phare.

En attendant le 30 septembre 2005, « Joseph Kabila [lui s'est] fait piéger », dans « l'affaire de la rafle des congolais à Kigali », estime L'Avenir. Analyse : « Kigali fait pression sur les dirigeants de Kinshasa pour avoir sur un plateau d'or les interhawes et autres FDLR. Pour pousser les Congolais à la faute, Kagamé fait un pas en avant. Il amorce une opération de charme en faisant arrêter quelques congolais dits recherchés par Kinshasa », tout en prenant « soin de garder avec lui Laurent Nkunda », croit savoir ce quotidien proche du parti présidentiel [PPRD].

Pendant ce temps, l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs se poursuit quoique « 11 kits [soient] portés disparus » au Nord Kivu, informe Le Potentiel, notant que « depuis cette disparition, la commission électorale indépendante n'a pas fourni d'autres explications convaincantes pour fixer l'opinion sur les circonstances de ce vol ainsi que les démarches entreprises pour situer les responsabilités ».

Du processus électoral, il en sera question en marge de la conférence de Lyon en France car « Joseph Kabila rencontre Guy Verhofstadt [premier ministre belge] à Bruxelles », annonce L'Observateur. D'autant qu' « avec les efforts de la communauté internationale, il serait impardonnable que le processus échoue », estime cette publication citant le premier ministre belge.