Revue de Presse MONUC du 13 septembre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 13 septembre 2005

La marche de protestation des élèves est le principal sujet de une des quotidiens parus ce mardi 13 septembre 2005 à Kinshasa.
« Les élèves [étaient] dans la rue », pour « exprimer leur ras le bol devant l'insouciance coupable du gouvernement, lequel reste sourd aux revendications salariales [des enseignants] », informe Le Potentiel [pro opposition]. Une solidarité, en vue « d'amener le gouvernement à trouver une solution rapide aux problèmes de ces [derniers] », ajoute le quotidien indépendant La Référence Plus. C'est-à-dire, en leur octroyant « un salaire décent et régulier », renchérit cette publication. D'autant que « l'enseignant ne veut plus enseigner le ventre creux. Ils veulent voir le gouvernement passer aux actes plutôt que de les engraisser par des promesses pieuses », observe Le Palmarès, proche de l'opposition. Une détermination, qui met « les animateurs des institutions de la Transition devant leur responsabilités », estime Le Potentiel, en notant que « les autorités politiques de la RDC [sont] plus enclines à des querelles byzantines qu'à la solution des questions essentielles liées au sort de leurs concitoyens ». Mais cette fois ci, « l'exécutif de la Transition [est] pris au collet », constate Le Palmarès. Conséquence : « Jean Pierre Bemba a présidé hier la commission ad hoc chargée de statuer sur la grève des enseignants », souligne La Prospérité. Et même si, « le Syeco et le Synecat, deux des principaux syndicats frondeurs ont claqué la porte en criant à la mascarade' [Avec] la présence d'intrus à la table des négociations », selon La Prospérité, « le gouvernement tranche aujourd'hui », informe Le Palmarès. « De toutes les façons, une solution va être bientôt trouvée », précise cette publication citant le vice président Jean Pierre Bemba, qui va « faire la politique de ses moyens ». Nonobstant le fait que « le vice président [Athur Z'Ahidi Ngoma] ayant le social dans ses attributions a pris langue avec les fonctionnaires pour aboutir au contrat social de l'innovation entre le gouvernement et les syndicats de l'administration publique et interprofessionnels », fait remarquer L'Avenir. N'empêche qu'il faut éviter « une récupération politicienne du problème des enseignants », estime ce journal proche du PPRD.

A l'Est, pendant ce temps, « des bruits de bottes [se font entendre] au Kivu », signale Le Potentiel, occasionnés par « une nouvelle désertion des militaires » des rangs de la 8e région militaire. « Le bataillon de militaires qui se trouvaient dans le domaine Katale a pris la direction de Masisi où Laurent Nkunda est supposé se retrancher. Ce bataillon est exclusivement composé de soldats d'expression rwandophone », détaille Le Potentiel. Une nouvelle désertion qui doit « inciter à la vigilance et à la réflexion », surtout que «le ministre de la Défense, dans ces dernières apparitions ne parle pas le même langage que le gouvernement auquel il appartient », conseille ce quotidien. Vigilance aussi, car « les menaces de troubler la transition en cours viennent toujours de l'Est », indique L'Avenir. Dès lors, « il appartient à la communauté internationale à travers la MONUC et le gouvernement congolais de tout faire pour mettre la main sur Laurent Nkunda en vue de sauver le processus en cours », analyse cette publication.

Sur le champ politique « un mémo destiné à Kofi Annan [a été] transmis hier à William Swing », rapporte La Tempête des Tropiques. Elaboré par les forces du changement, ce mémo exige, entre autres, « le remplacement de la formule 1+4 par un schéma classique issu de la conférence nationale souveraine »,renseigne ce journal.

« Tshisekedi a-t-il signé son arrêt de mort ' », s'interroge pour sa part, Le Phare qui estime qu'en annonçant « sa décision de combattre le processus électoral en cours, [il] bouscule beaucoup d'intérêts ». Aussi, « l'heure est plus que jamais à la vigilance pour protéger un leader menacé par des forces décidées à maintenir la RDC dans l'obscurantisme, l'esclavage et la partition », croit savoir Le Phare, assez proche de l'opposition.