Revue de presse MONUC du 10 mai 2005

23 fév 2009

Revue de presse MONUC du 10 mai 2005

Les journaux parus à Kinshasa ce mardi 10 mai 2005 consacrent leurs principales pages aux débats en cours à l'Assemblée nationale sur l'avant projet de constitution, aux événements au Katanga et à la déclaration du chef de délégation de la commission de l'Union européenne.
«Des combines empoisonnent le débat», annonce en ouverture Le Potentiel, en rendant compte des débats à l'Assemblée nationale sur l'avant projet de constitution. Ce journal, qui informe que «le début de la plénière a été émaillé par de chaudes discussions avec en toile de fond la logique des composantes et des entités», note par ailleurs que «sur treize points d'achoppement, quatre ont fait l'objet de concessions et de marchandages». Le Potentiel, fait cependant remarquer qu'«il n'est pas question d'aliéner le débat parlementaire au profit des arrangements particuliers », en citant le chef du groupe parlementaire de l'opposition politique.

Pour sa part, L'Observateur indique en gros titre que «cinq articles adoptés par la plénière d'hier». Ce quotidien, qui rapporte que «la commission politique, administrative et juridique a enregistré au total 798 amendements», souligne que «les travaux vont se poursuivre pour les autres articles».

Sur le sujet, L'Avenir affiche «les députés évitent les élections anticipées». Renseignant que «le n'ud du problème reste la question de la minorité», ce journal précise que pour «le rassemblement congolais pour la démocratie, la minorité doit être consacrée. Les autres composantes opposent une résistance. Dans la mesure où, toutes les populations congolaises constituent une minorité».

Revenant sur les derniers événements au Katanga, Le Palmarès révèle en première page «Tentative de sécession du Katanga : un fils de Moise Tshombe aux arrêts». Ce journal, tout en informant que «son arrestation a été confirmée par son oncle paternel», souligne que «Katebe Katoto, riche homme d'affaires, cité comme financier de cette opération de déstabilisation a directement réagi en niant son implication».

«Katanga : les dessous d'un vrai- faux putsch», placarde en revanche pour sa part, Le Phare. Ce journal explique que «les observateurs s'interrogent entre autres sur les mobiles qui auraient dicté l'idée d'un coup de force contre le pouvoir central loin du siège des institutions de la République et donc à plus de 2000 Km des principales cibles dont la neutralisation aurait fragilisé le pouvoir d'Etat». Le Phare, souligne par ailleurs que d'autres «observateurs sont d'avis que la nouvelle flambée de fièvre dans le Katanga est en réalité le fait de ceux qui ont toujours eu la part du lion dans le système actuel et qui redoutent comme la peste le projet de découpage territorial qui les priveraient de l'essentiel de leurs richesses».

Au sujet de la transition politique, La Référence Plus affirme en principale manchette que «l'Union européenne menace de lâcher la RDC». Parce que, selon ce journal «l'Union européenne exige le respect intégral de l'accord global par les signataires ».

Sur le même sujet, L'Avenir, claque : «Transition en RDC : les cartons rouges de l'Union européenne». Reprenant des propos du chef de délégation de la commission de l'Ue, Carlo De Filippi, ce journal écrit que «le temps des atermoiements et des stratégies dilatoires est révolu. Il est plus que temps que les responsables de la transition, avec l'aide du Ciat assument le mandat que l'accord global et inclusif leur fixe».