Revue de presse MONUC du 10 octobre 2005

24 fév 2009

Revue de presse MONUC du 10 octobre 2005

L'annonce officielle du report à la date du 18 décembre du référendum sur la Constitution fait l'objet de larges commentaires dans la presse parue ce lundi 10 octobre 2005 à Kinshasa.
« La CEI réaménage le calendrier prévisionnel des opérations référendaires », informe L'Observateur. En effet, le président de la Commission électorale indépendante a annoncé « le report au 18 décembre prochain du référendum constitutionnel », précise La Tempête des Tropiques. Ce report est dû au « retard pris dans l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs », explique L'Observateur. C'est que « Le recensement qui devait se terminer le 24 septembre se poursuit encore en province », renchérit La Tempête des Tropiques, signalant que « de nombreux observateurs voient dans les lenteurs prises pour le brassage des Forces armées en RD Congo, le principal obstacle dans la tenue des différentes échéances tant référendaires qu'électorales ». Reste que le président de la Cei « se déclare optimiste », fait remarquer Le Potentiel. La raison ' « On ne peut pas comparer l'opération d'enrôlement des électeurs au scrutin référendaire. La double opération a été la plus lourde et la plus complexe du fait d'avoir été liée à plusieurs facteurs d'ordre financier, humain et logistique. Pour le scrutin référendaire, nous allons recourir à un personnel local, notamment les enseignants », développe Le Potentiel, citant le patron de la Commission électorale indépendante. « Un bel optimisme », que trahi certaines « incohérences », entre « les données fournies par le chef de la MONUC et celles du président de la CEI » et des « difficultés » note Le Potentiel, proche de l'opposition. Toutefois, quoiqu'il arrive, « les élections auront bel et bien lieu avant le 30 juin 2006. La CEI se prépare déjà à l'organisation des élections avant [cette date] », rassure L'Observateur, pro PPRD, reprenant des propos, de l'Abbé Malu Malu. Toute chose, qui doit amener « tous ceux qui avaient des réserves sur le processus électoral [à l'intégrer] », estime L'Observateur, se faisant écho de propos de l'envoyé spécial de l'Union européenne dans la région des Grands Lacs, Aldo Ajello.

Sur le front social, c'est le statut quo. Les enseignants continuent leur grève. Bien plus, « [Ils] disent [même] non à l'archevêque de Kinshasa, Monseigneur Etsou », rapporte La Tempête des Tropiques. « Il a été demandé [au prélat] de ne pas se jeter tête baissée dans ce dossier », ajoute cette publication. Pourtant, « un malaise [a] empêché le cardinal de se prononcer sur la grève des enseignants » rapporte Le Phare. Sans ce malaise, il devait demander « avec insistance au gouvernement et aux enseignants de faire preuve d'ouverture. Car seule doit l'emporter l'amélioration des conditions de vie et de travail pour le bien des enfants », renseigne Forum des As. En attendant que ce message ait un écho favorable « la situation reste bloquée », constate Le Phare. Surtout que « la semaine dernière s'est terminée sur de nombreux appels essentiellement peu convaincants (') pour le retour des classes », souligne La Tempête des Tropiques. Autant dire que,« l'imbroglio persiste toujours », concernant la rentrée des classes, estime Le Palmarès, proche de l'opposition, notant au passage qu' « un sit-in [des enseignants aura lieu] aujourd'hui au parlement pour que les députés et les sénateurs puissent s'impliquer dans le problème des enseignants ».