Revue de Presse MONUC du 11 octobre 2005
Pendant ce temps, le sort des parlementaires mandataires d'entreprises publiques se jouait hier dans l'hémicycle. Mais, par « manque de quorum requis pour prendre des décisions, la plénière de l'Assemblée nationale a été suspendue », renseigne La Tempête des Tropiques. Pire, « ce quorum de 2/3 risque de ne jamais être atteint », prévient Le Phare. C'est que « deux composantes [le RCD et le MLC] tiennent à ce que leurs députés et sénateurs récemment nommés mandataires continuent à garder leurs sièges au parlement quoique la loi ne l'autorise pas. Pour faire triompher leur position, elles auraient demandé tout simplement à leurs parlementaires de sécher les plénières de manière à ce que l'Assemblée n'atteigne jamais le nombre voulu pour prendre des décisions sur l'invalidation des députés et sénateurs mandataires », révèle La Tempête des Tropiques. Autant conclure que, « si les composantes ne procèdent pas au remplacement [de ces 100 députés mandataires], l'Assemblée nationale sera longtemps bloquée tant que le quorum sera calculé sur la base de 500 députés » note L'Avenir. La solution ' « revoir ce quorum par rapport aux 420 députés qui ne sont pas mandataires », préconise L'Avenir, proche du parti présidentiel, le PPRD. Une proposition difficile à appliquer car « il ne peut nullement être question de renégocier la Constitution qui régit la République depuis plus de deux ans. Il suffit de l'appliquer correctement en évitant toute interprétation sélective et malicieuses », souligne Le Potentiel.
Ailleurs, à Kampala, c'est « le silence », constate Le Potentiel, depuis que « les rebelles ougandais des LRA qui étaient sous le commandement de Vincent Otti, ont regagné leurs bases arrières au Soudan ». « Logiquement , Kampala devrait mettre à exécution sa menace pour user de son droit de poursuite jusqu'au Soudan en vue d'en finir une fois pour toute avec les LRA. Mais rien n'y fait », s'étonne Le Potentiel. En ne le faisant pas, « Kampala vient de prouver si besoin en est encore, que la présence de ces groupes armés ne sont qu'un prétexte pour les agresseurs de la RDC de maintenir leurs troupes au Congo », conclu cette publication.