Revue de Presse MONUC du 11 octobre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 11 octobre 2005

Dans leur parution de ce mardi 11 octobre 2005, les journaux de Kinshasa s'intéressent à la rencontre entre les enseignants grévistes et le président de l'Assemblée nationale. Les quotidiens rendent compte aussi des débats sur le « cas » des députés mandataires d'entreprises publiques.
« Le budget 2006 bouclé sans Mbudi », informe Le Phare. En effet, « le budget a déjà été élaboré et bouclé au niveau du gouvernement et sera incessamment déposé à la chambre basse pour discussions et adoption », détaille La Tempête des Tropiques. Pourtant, « le gouvernement avait donné son aval [quant à la participation] des enseignants à l'élaboration du budget de l'Etat pour l'exercice 2006 », observe La Tempête des Tropiques. « Le gouvernement a donc menti aux enseignants », déduit cette publication. C'est donc, « une grosse désillusion pour les enseignants », qui sont « désormais informés de la mauvaise foi, sinon du mensonge du gouvernement qui s'est montré peu disposé à améliorer leurs conditions de vie et, partant, celles de toutes les catégories sociales payées par le Trésor Public », juge Le Phare, proche de l'UDPS. Aussi, « la grève continue », indique La Tempête des Tropiques. Même si, « les enseignants demandent au parlement d'interpeller les membres du gouvernement pour qu'ils fournissent des explications aux honorables députés sur leurs revendications », fait remarquer L'Observateur [pro PPRD]. En attendant, « 96% des enseignants catholiques n'ont pas répondu à l'appel de l'épiscopat », qui appelait à la reprise des cours dans les écoles conventionnées, chiffre La Tempête des Tropiques. Conséquence : « la majorité des élèves sont restés seuls dans leurs classes. Ils s'ennuyaient et avaient l'air tristes et pensifs », constate Le Phare.

Pendant ce temps, le sort des parlementaires mandataires d'entreprises publiques se jouait hier dans l'hémicycle. Mais, par « manque de quorum requis pour prendre des décisions, la plénière de l'Assemblée nationale a été suspendue », renseigne La Tempête des Tropiques. Pire, « ce quorum de 2/3 risque de ne jamais être atteint », prévient Le Phare. C'est que « deux composantes [le RCD et le MLC] tiennent à ce que leurs députés et sénateurs récemment nommés mandataires continuent à garder leurs sièges au parlement quoique la loi ne l'autorise pas. Pour faire triompher leur position, elles auraient demandé tout simplement à leurs parlementaires de sécher les plénières de manière à ce que l'Assemblée n'atteigne jamais le nombre voulu pour prendre des décisions sur l'invalidation des députés et sénateurs mandataires », révèle La Tempête des Tropiques. Autant conclure que, « si les composantes ne procèdent pas au remplacement [de ces 100 députés mandataires], l'Assemblée nationale sera longtemps bloquée tant que le quorum sera calculé sur la base de 500 députés » note L'Avenir. La solution ' « revoir ce quorum par rapport aux 420 députés qui ne sont pas mandataires », préconise L'Avenir, proche du parti présidentiel, le PPRD. Une proposition difficile à appliquer car « il ne peut nullement être question de renégocier la Constitution qui régit la République depuis plus de deux ans. Il suffit de l'appliquer correctement en évitant toute interprétation sélective et malicieuses », souligne Le Potentiel.

Ailleurs, à Kampala, c'est « le silence », constate Le Potentiel, depuis que « les rebelles ougandais des LRA qui étaient sous le commandement de Vincent Otti, ont regagné leurs bases arrières au Soudan ». « Logiquement , Kampala devrait mettre à exécution sa menace pour user de son droit de poursuite jusqu'au Soudan en vue d'en finir une fois pour toute avec les LRA. Mais rien n'y fait », s'étonne Le Potentiel. En ne le faisant pas, « Kampala vient de prouver si besoin en est encore, que la présence de ces groupes armés ne sont qu'un prétexte pour les agresseurs de la RDC de maintenir leurs troupes au Congo », conclu cette publication.