Revue de presse MONUC du 11 avril 2005

23 fév 2009

Revue de presse MONUC du 11 avril 2005

La transition politique en cours en Rdc, l'arrestation d'un chef de guerre dans l'Ituri et l'insécurité grandissante à Kinshasa sont les principaux titres des journaux parus dans les kiosques ce lundi 11 avril 2005 à Kinshasa.
« Processus de transition : le Ciat en colère », titre en grande une L'Observateur. Ce quotidien informe que « le Comité Internationale d'Accompagnement de la Transition déplore le retard du gouvernement dans la transmission au parlement des projets de lois sur les élections, le référendum' ». Citant un membre du Ciat, L'Observateur rapporte qu' « actuellement, apprend on, la balle est dans le camp du gouvernement de transition qui doit faire diligence pour faire parvenir les projets de lois sur les élections, l'amnistie et la loi sur le référendum au parlement au retour des vacances. Or nous avons l'impression que le gouvernement traîne le pas ».

Sur le même sujet, La Référence Plus prévient en gros titre que « les prochains jours s'annoncent difficiles pour le gouvernement », car « l'échec est plus que patent ». Ce journal explique qu' « occupés à se diaboliser mutuellement, à se chamailler tels des chiffonniers, les composantes ex-belligérantes ont conduit le pays, de février en décembre 2004 dans une série de conflits politiques et militaires montés de toutes pièces ». Verdict donc pour La Référence Plus, « il ne serait pas exagéré d'affirmer que le gouvernement a échoué dans ce qui peut être retenu comme ses réalisations en référence aux cinq objectifs de la transition ».

Si La Référence Plus parle d'échec plus que patent de la transition, Le Potentiel observe pour sa part « une bipolarisation inquiétante », alors que « le compte à rebours a effectivement commencé pour la fin de la transition ». Ce quotidien révèle que « nous sommes en face de deux camps. Le premier regroupe ceux qui affirment que la transition se termine le 30 juin 2005, au regard du premier paragraphe de l'article 196 de la constitution. Le second groupe rassemble les tenants de la thèse du maintien de l'actuel ordre institutionnel. Ils sont partisans d'une interprétation globale de l'article 196, dont le deuxième alinéa mentionne la possibilité d'une prolongation de deux fois six mois ».

Le Potentiel qui souligne par ailleurs que « la bipolarisation n'a jamais porté bonheur à la République démocratique du Congo » assure qu' « un compromis politique avant le 30 juin et qui engage les leaders politiques de toutes les tendances serait un bon signe ».

Le processus de transition a aussi retenu l'attention de L'Avenir. Ce journal qui affiche à sa une que « les congolais veulent élirent leur président au suffrage universel direct » analyse que « la République Démocratique du Congo sort d'une période tumultueuse marquée par des conflits armés. Cela a contribué à éroder toute confiance que la population pouvait avoir en ses acteurs politiques. Cela fait que cette population souhaite ardemment refaire cette confiance en accomplissant son devoir civique consistant à élire elle-même ses dirigeants ».

Au sujet des élections, Le Palmarès annonce que « la commission électorale n'a que 77.000 dollars dans son compte ». Ce journal qui se demande ce « qu'attend la communauté internationale pour verser les millions promis », avance que « c'est une nouvelle qui ne peut que désenchanter le peuple congolais qui tient aux élections ».

Autre fait majeur de l'actualité à la une des journaux : l'arrestation d'un chef milicien en Ituri. « Le chef Kawa de la milice hema Pusic aux arrêts », informe en ouverture La Tempête des Tropiques. Ce quotidien poursuit en ajoutant que « le chef Kawa Mandro, président du Parti de l'unité pour la sauvegarde de l'intégrité du Congo est aux arrêts depuis le samedi 9 avril 2005 à Bunia. Il est reproché à ce chef de guerre iturien plusieurs griefs dont des extorsions, enlèvements, viols et meurtres ». La Tempête des Tropiques rappelle que « cette arrestation intervient huit jours après l'ultimatum lancé par la MONUC pour exiger le désarmement volontaire de tous les miliciens qui embrasent l'Ituri et ses environs ».

Pour sa part L'Avenir, rapportant les propos du procureur de Bunia écrit que « la brigade de la MONUC nous permet de mettre la main sur les inciviques qui sont déployés partout en Ituri ».

A propos du chef milicien Kawa Mandro, Le Potentiel note qu' « il est le chef historique du Pusic, un groupe armé majoritairement composé de hemas du sud, présent à Bunia et sur les rives du lac Albert. Son mouvement crée en février 2003 avec le soutient de l'Ouganda, est une dissidence de l'union des patriotes congolais de Thomas Lubanga (Upcl) ».

Outre le processus de transition et l'arrestation d'un chef milicien, certains quotidiens ont consacré quelques unes de leurs pages à la recrudescence du grand banditisme dans la ville de Kinshasa. « Le gouvernement acculé par l'insécurité », affirme en principale manchette L'Avenir. Ce journal qui souligne qu' « en fin de semaine, il y a eu mort d'hommes à Binza- Delvaux à la suite de l'attaque d'une station- service par des hommes armés » écrit que « la population a la nette impression que le gouvernement ne fait rien ou pas grand'chose pour la sécuriser ».
Pour sa part, Le Potentiel, note que « le ministre de l'intérieur est interpellé » parce que « la recrudescence de la violence inquiète plus d'un Kinois ».