Pour des contraintes de bouclage et en raison de l'heure tardive, la presse parue ce mercredi 11 avril à Kinshasa n'a pu relayer l'information du départ de Jean-Pierre Bemba pour le Portugal. Elle se contente d'informer que 24 heures plutôt, l'ex vice- président avait obtenu du Sénat l'autorisation de se rendre au Portugal pour des soins médicaux.

« Bemba autorisé par le Sénat à se rendre à l'étranger pour des soins », informe ainsi Le Palmarès.

Plus précisément, « au Portugal pour soigner une ancienne fracture », renchérit Le Potentiel avant de préciser que « cette autorisation permet à Jean-Pierre Bemba de quitter librement le pays et d'être assuré de ne pas perdre son siège à la chambre basse où toute absence non autorisée à plus d'un quart des séances d'une session met fin au mandat »

Plus important et estime Le Phare, cette autorisation « permet de détendre un tant soit peu l'atmosphère politique et... aux autorités d'aborder les questions brûlantes de l'heure ».

N'empêche qu'en « l'autorisant à aller se faire soigner au Portugal...le gouvernement de la RDC offre une fois de plus à Bemba une dernière chance de se faire une santé politique définitive, comme une planche de salut », estime L'Avenir.

A Kinshasa, c'est le ministre belge des Affaires étrangères, « Karel De Gucht [qui] distribue des cartons à l'opposition et au pouvoir », rapporte Le Potentiel. En effet, et explique ce journal, « autant il a déclaré, sans ambages, inacceptable l'existence des milices privées, autant il a condamné le recours à la force disproportionnée ».

C'est une déclaration et croit savoir Le Phare qui est « à placer dans le cadre de la volonté de la communauté européenne, soucieuse de voir garantir en RDC, une longue période de paix et de réconciliation propice à sa reconstruction... ».