Revue de Presse MONUC du 15 aout 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 15 aout 2005

Les journaux parus ce lundi 15 août 2005 à Kinshasa consacrent leur principale manchette à la poursuite de l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs dans différentes provinces de la RDC.
«Une prolongation d'une semaine pour le Bas Congo et la province orientale», informe en première page, L'Observateur. Cette publication, (proche du PPRD, parti du président Kabila), expliquant que cette prolongation est «dû à l'engouement observé jusqu'à ce jour dans les centres d'inscriptions», signale pour la province du Bas Congo et la province orientale respectivement «438.770 inscrits pour 509 centres et 475.072 électeurs pour 475 centres ouverts». Reste «encore 26 millions d'électeurs à enrôler», rappelle, Le Phare, quotidien proche du parti d'opposition, UDPS. Citant le président de la CEI, l'Observateur note «une chose est vraie c'est que le déploiement des matériels pose problème suite aux contraintes logistiques». La CEI, affirme le quotidien neutre, La Référence Plus, a pris des dispositions avec «le PNUD/APEC et la MONUC pour combler les retards intervenus dans la formation des opérateurs de saisie et le déploiement du matériel relatif à l'enregistrement».

Au-delà des «difficultés organisationnelles», Le Potentiel (pro UDPS) qualifie «d'héroïsme suicidaire» le comportement de la CEI qui ne dit rien concernant « son déploiement dans les localités occupés par les FDLR et le Mayi-Mayi». Ce à quoi, L'Observateur, répond que «Ce n'est pas à la CEI de sécuriser le processus électoral», « la sécurité des élections est assurée par le Gouvernement à travers le Ministère de l'Intérieur, car c'est son rôle», en rapportant ainsi les propos du président de la Commission électorale indépendante, l'Abbé Malu Malu.

L'Avenir (pro PPRD) titre en une sur «la dernière mise en garde du CIAT, indigné selon ce quotidien par le comportement de certains individus qui ont cherché à perturber l'opération d'enrôlement à Mbuji Mayi». Ce quotidien qui estime que la mise en garde s'adresse aux «personnalités qui ne sont pas partie prenante à la gestion de la transition» prédit qu «il faut s'attendre à ce que les aigris ne jettent pas les manches même après la cognée». Dans ce contexte, la remise officielle à la CEI du code de bonne conduite des partis politiques congolais, apparaît comme la garantie d'un traitement équitable de tous les partis politiques «qui ont tous les mêmes droits et les mêmes devoirs» rappelle, Le Phare. Mais, évoquant les cas du PPRD et de l'UDPS, ce quotidien souligne que ces, «deux partis qui font souvent parler d'eux manquent sur la liste des partis signataires». Le Phare rapporte que Malu Malu a promis d'« amener l'UDPS et le PPRD à apposer leur signature au bas du document comme l'ont fait officiellement tous les autres partis le 18 juin dernier».


S'intéressant aussi au processus électoral en cours, Le Potentiel, renseigne que «la MONUC a besoin d'argent et de beaucoup d'argent pour espérer donner le maximum de chance de succès au déroulement des opérations pré électorales». Révélant que «le décaissement des fonds pose problème», ce quotidien, proche de l'UDPS, croit savoir néanmoins que «la France a soumis un projet de résolution qui pourrait ouvrir la voie au décaissement de ces crédits». Toutefois, prévient Le Potentiel «il y a une raison qui est loin d'être minime : étant donné que ce texte autorise aussi l'envoi de 841 policiers supplémentaires au sein de la MONUC, il doit a tout prix procédure oblige recevoir le feu vert du Congres américain avant que le Conseil de sécurité de l'ONU puisse se prononcer». «Se trouvant en vacances parlementaires, fait savoir ce journal, il ne faut pas attendre à ce propos un vote des Congressmen au plus tôt le 6 septembre 2005».
«La MONUC risque de se voir obligée d'amputer son volet militaire ou ses préparatifs en vues des futures élections», indique, au contraire Le Palmarès. Surtout qu'à en croire ce journal pro UDPS, «les américains en ont marre du dossier RDC à l'ONU».

Sous le titre «les vérités accablantes de Mbusa Nyamwisi», Le Potentiel, qui s'est entretenu avec le ministre de la coopération régionale rapporte que «nous avons eu des entretiens fructueux avec le président Museveni et obtenu de lui des garanties que les chefs de milices regroupes au sein du mouvement révolutionnaire congolais, MRC soient déclarés personna non grata sur son territoire'En échange, nous avons pris l'engagement d'être plus offensifs en ce qui concerne les rebelles ougandais de l'ADF», en le citant. Le ministre, qui souligne qu' «il est temps de dénoncer avec la dernière énergie le peu d'efforts qui est fait pour ramener la sécurité dans la zone orientale», se demande «comment après une année de discussion avec les FDLR, de manière ardue, l'on ne soit pas en mesure de rapatrier un seul rwandais et qu'ils déposent les armes. Je pense que la volonté manque chez nous' Il est vrai qu'on ne peut pas dire que Kigali en a. Mais nous qui souffrons de la présence de ces hommes que faisons nous» ' , rapporte toujours Le Potentiel.

Sur un tout autre registre, Le Palmarès, rappelle qu' «on attend toujours les conclusions de l'enquête», sur les massacres du camp de Gatumba, une année après. Dans un éditorial intitulé « ces interminables enquêtes», cette publication estime que «le gouvernement doit prendre toutes ses responsabilités et la justice doit sans broncher se saisir de tels cas afin de décourager les férus de massacres». Dans leur livraison de ce jour, d'autres quotidiens reviennent aussi sur ces massacres.