Revue de Presse MONUC du 15 septembre 2005
Diversion ou pas, au Nord Kivu « le 821e bataillon des FARDC [lui] ne répond plus », signale Le Phare. « Trois cent éléments basés à Rwindi, dans le territoire de Rutshuru ont quitté leur position le mardi 13 septembre autour de 20 heures. Ces déserteurs sont issus de l'ex-ANC. [Ils] se seraient dirigés vers Nyanzale », renseigne La Tempête des Tropiques. Dès lors au « Nord et Sud Kivu, la visibilité s'amincit », estime L'Observateur dans un éditorial, avec tous ces militaires qui prennent « la poudre d'escampette en suivant le même itinéraire qui (') conduit à la caverne de l'ex général ».
Pendant ce temps, à l'occasion du point de presse hebdomadaire de la MONUC, «Malu Malu [le président de la Commission électoral indépendante] annonce l'enrôlement de 10.206.824 électeurs par la CEI », informe Le Phare. C'est dire que « le processus électoral est incontournable », constate cette publication citant le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l'ONU en RDC, M. Ross Mountain, quoique « la commission électorale rencontre de sérieuses difficultés sur le terrain. [Notamment], le problème du déploiement du matériel dans les differents centre d'inscriptions », note Le Phare. Et qu'à « Boga et Tchabi en Ituri ainsi qu'à Mitwaba, Pweto et Malembankulu au Nord Katanga des groupes armés sèment la terreur », rapporte L'Observateur.
A Kinshasa, où les fonctionnaires ont entamé un mouvement de grève illimité, « le gouvernement panique », car « harcelé par les enseignants » relève pour sa part, L'Avenir. Résultat : « Jean Pierre Bemba a estimé courir à la rescousse de Ndom Nda Ombel, ministre de l'EPSP. Cette façon de marcher régulièrement sur les plates bandes de Z'Ahidi Ngoma traduit une certaines panique et une inharmonie entre les membres de l'exécutif », juge ce journal. Un exécutif, qui doit faire face à « l'entrée en grève des fonctionnaires de l'Etat ce jeudi », pour « protester contre la non prise en compte de leurs revendications sociales », annonce Le Potentiel. « Les choses s'annoncent difficiles pour le gouvernement au moment où le processus de transition vient de s'engager dans un tournant décisif », décrypte cette publication, observant que « des calculs politiciens ont détournés l'exécutif des questions essentielles ».