Revue de Presse MONUC du 20 octobre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 20 octobre 2005

La presse parue ce jeudi 20 octobre 2005 à Kinshasa fait du point de presse hebdomadaire de la MONUC sa principale actualité. Les quotidiens relatent aussi la panique qui s'est emparée des écoles hier à Kinshasa.
« La réunion de la Commission tripartite qui regroupe la République Démocratique du Congo, le Rwanda, l'Ouganda et à laquelle s'est depuis peu le Burundi se tient ce jeudi à Kampala », annonce La Tempête des Tropiques. A l'ordre du jour, « la situation des troupes étrangères sur le sol congolais ainsi que le renforcement des mécanismes de l'embargo sur les armes », précise L'Observateur. Plus concrètement, « les représentants des pays de la commission vont décider à cette réunion de sérieuses conséquences à mettre en 'uvre contre les groupes armés étrangers, opérant sur le territoire congolais, notamment les FDLR », éclaire La Tempête des Tropiques, citant le porte- parole de la MONUC, Kemal Saïki. Les concernant, il s'agira de passer « à l'étape décisive, celle du désarmement forcé ou d'arrêter d'autres mesures contraignantes », poursuit cette publication. La rencontre Kampala se tient « presque deux mois après celle de Kigali qui avait lancé un ultimatum aux troupes étrangères ('). Malheureusement, ce dernier n'a pas été respecté par les concernés qui, sont les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda », fait remarquer L'Observateur [pro PPRD].

La MONUC, « accuse des éléments des FARDC et de la police nationale [congolaise] » de viols, rapporte Le Phare. En effet, « 7 cas de viols commis par les FARDC ont été enregistrés successivement dans les villes de Mbuji Mayi, Kananga, Goma et Mbandaka », indique L'Observateur, s'appuyant sur « des sources onusiennes ». Aussi, « la section des droits de la MONUC se dit très préoccupée par ces cas de viols commis régulièrement par ceux qui sont censés protéger la population et assurer l'ordre public », informe L'Observateur. Dès lors, il revient « au gouvernement en général, les ministres de la défense et de l'intérieur en particulier à lutter contre les abus sexuels des forces de l'ordre », estime Le Phare, proche de L'UDPS.

En attendant, il faudra aussi sécuriser les écoles de la ville de Kinshasa. C'est qu'hier « des groupes de vandales non identifiés ont semé la panique dans plusieurs établissements scolaires [de celle-ci] », rapporte L'Avenir. D'autant qu' « ils ont chassé à coups de pierres, de bâtons etc. (') enseignants et écoliers des salles de classes », précise La Référence Plus. « L'attaque a été simultanément lancée dans les communes de Lemba, Matete, Limete, N'Djili, Kimbaseke et Masina. Au point qu'avant 12 heures, l'opération avait pris fin », renseigne La Tempête des Tropiques, comptabilisant « un véhicule brûlé devant l'école Saint Raphaël, deux enfants écrasés à Masina et des élèves blessés à Matété ». Alors, question : « Qui a donc agressé les établissements », s'interroge Le Phare ' Difficile d'y répondre. Reste qu' « après analyse de la situation, et son impact psychologique sur les parents d'élèves concernés, des sources déduisent que l'objectif poursuivi est d'empêcher les écoles de reprendre leur fonctionnement normal après la levée de la grève des enseignants », estime L'Avenir, proche du parti présidentiel, le PPRD.

Pendant que l'école s'est trouvée perturbée hier à Kinshasa, à Kisantu, « les choses sérieuses ont commencé » dans les négociations entre les syndicats des enseignants et le gouvernement, rapporte Le Palmarès.

Sur un autre registre, « les ex-éléments de l'armée zaïroise qui voulaient rentrer [mardi dernier en RDC] n'ont pas respecté la procédure », signale L'Avenir, qui cite le conseiller spécial du chef de l'Etat en matière de sécurité. Car, « avant leur retour, le gouvernement devrait savoir qui est qui, qui devrait aller où et faire quoi », explique ce quotidien. Toutefois, bien qu' « ils ne soient pas pris en compte par l'Accord global et inclusif, les ex-Faz doivent intégrer l'armée sur décision du Conseil supérieur de la défense », fait remarquer L'Avenir.