Revue de Presse MONUC du 20 septembre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 20 septembre 2005

La presse parue ce mardi 20 septembre 2005 à Kinshasa consacre ses principales pages à la grève des enseignants et celle des fonctionnaires.
« Rentrée scolaire toujours hypothétique », constate, La Référence Plus. En effet, « hier, les écoles sont restées fermées. Les quelques élèves qui ont répondu présents à l'invitation de quelques syndicats des enseignants sont rentrés déçus », rapporte ce quotidien indépendant. C'est dire que « l'appel lancé par [ces] syndicats qui demandaient la reprise des cours dans les écoles officielles n'a pas été respecté », éclaire La Référence Plus, quotidien indépendant. Un appel sans écho favorable, car ces « syndicats [sont sans] base », fait remarquer L'Observateur, jugeant qu' « il était mal indiqué de voir quelqu'un qui n'a pas lancé le mot d'ordre de grève se décider d'arrêter celle-ci' cette tâche n'est reconnue qu'aux deux syndicats à savoir le Syeco et le Synecat ». Conclusion de cette partie, « échec et mat » [L'Observateur] :

« Le gouvernement doit se rendre compte qu'il traite avec des irresponsables, des opportunistes prêts à sauter sur n'importe quelle occasion pour se faire un nom », estime L'Observateur. Un gouvernement qui « risque de tomber avant le 30 juin 2006 (') avant que les autres acteurs sociaux [infirmiers, médecins, soldats] qui affûtent leurs armes ne déclenchent l'assaut », prédit, La Tempête des Tropiques. Surtout que ce dernier' «affiche déjà des symptômes de manque de volonté politique et une certaine immoralité publique, [donc] ne pourra nullement honorer ses engagements », estime cette publication.

« Cet exécutif, dominé par les belligérants n'a pas l'art de la négociation. Il use plutôt de man'uvres dilatoires pour gagner du temps », constate pour sa part, Le Phare [pro opposition]. Et pour ne rien arranger, « comme, il fallait s'y attendre, les partis politiques viennent de se réveiller et s'en mêle (') aux côtés des enseignants et fonctionnaires de l'Etat », signale Le Potentiel.

« Jeudi, un groupe dit d'opposition politique s'était réuni pour dénoncer l'attitude du gouvernement. Ce groupe appelait des partis politiques à une mobilisation générale ('). Dimanche en fin de soirée, l'UDPS transmettait à la presse ses avis et considérations sur cette grève », développe ce quotidien proche de l'opposition. Objectif des partis d'opposition : « se servir du mouvement de grève des enseignants ainsi que de celui des agents et fonctionnaires de l'Etat pour essayer de paralyser le processus de transition », décrypte L'Avenir, proche du camp présidentiel. Mais, « le peuple congolais n'est pas avec eux. Il fallait être naïf pour croire que le souhait de ces marginaux se transforme en victoire (') la marche d'hier lundi [a été] un échec », analyse L'Avenir. « La descente de la population dans les rues de Kinshasa, pourtant très attendue, a capoté à cause d'une rumeur persistante de répression brutale partie d'une direction du ministère de la fonction publique », explique pour sa part La Tempête des Tropiques.

Au Sud Kivu, « 47 soldats dissidents suspectés d'avoir participé en juin 2004 à la brève prise de Bukavu aux côtés du général Nkunda et du colonel Mutebusi se sont évadés », informe La Tempête des Tropiques. « Les circonstances de cette évasion sont extrêmement floues. Il est impossible de confirmer l'identité de ces hommes que nous n'avons pas pu rencontrer au moment de leur interpellation », précise cette publication, reprenant des propos de Sylvie Van Wildenberg, porte-parole de la Mission de l'ONU à Bukavu.