Revue de Presse MONUC du 21 septembre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 21 septembre 2005

La presse parue ce mercredi 21 septembre 2005 à Kinshasa s'intéresse aux suites de la grève des enseignants et fonctionnaires. Les journaux consacrent aussi quelques unes de leurs pages au général dissident Laurent Nkunda.
« Le gouvernement [est] invité à un dialogue franc » informe Le Potentiel. Car, « La solution aux revendications, fort légitimes, des enseignants, agents et fonctionnaires de l'Etat ne réside pas dans des actes d'intimidation de la part du pouvoir », estime cette publication proche de l'opposition, rappelant qu' « en raison de son activisme, Romain Muntumoy Tamundel, président à la fois du syndicat libre du Congo et du syndicat du personnel de l'Etat a été mis aux arrêts le week-end dernier ». Reste qu' « on ne peut pas dire que la grève est dénuée de tout arrière goût politique », juge L'Avenir. En effet, « quand les tireurs de ficelles ont remarqué que le gouvernement et les enseignants évoluaient vers une solution plus ou moins acceptable, les fonctionnaires sont venus brouiller les cartes », explique ce quotidien proche du camp présidentiel, conseillant que « le gouvernement ne doit pas être distrait et se faire surprendre par les événements ».

Cependant, « l'arrivée de jeeps à Boma pour les députés et sénateurs dans un contexte de grève et de revendication salariale ne pouvait pas aussi mal tombé », estime Le Phare [pro opposition]. « Les 620 jeeps risquent d'exacerber la colère des enseignants », prédit La Tempête des Tropiques. Même si, « ces jeeps ne sont pas un don offert aux parlementaires. C'est plutôt le fruit d'une cotisation individuelle de chaque député et chaque sénateur. Chacun a dû verser mensuellement 500 dollars américains pour l'achat de ces véhicules », précise Le Phare, citant un sénateur.

En tout état de cause, « les parlementaires [n'auront] pas droit à l'erreur », à l'occasion des prochaines sessions ordinaires, affirme L'Avenir. En ce sens qu' « il reste encore bien de matières à traiter dont certaines d'entre elles sont très sensibles. Notamment le projet de loi sur l'amnistie (') C'est à partir de cette loi que certaines personnes peuvent être éligibles ou non », indique L'Avenir. Aussi, « les parlementaires doivent éviter toute man'uvre tendant à bloquer la machine », averti ce journal. Surtout que « leurs électeurs potentiels les observent et les regardent droit dans les yeux. Car c'est le dernier tournant qui va tout droit vers les élections », fait remarquer L'Avenir.

En attendant ces élections, « le général Nkunda [a été] aperçu à plusieurs reprises ces dernières semaines à Kitchanga, une localité du territoire de Masisi à environ 60 Km à l'ouest de Goma», rapporte L'Observateur, qui note que « rien ne montre de la part du général dissident une quelconque peur de se faire appréhender par les éléments des FARDC ». En clair : « Nkunda nargue Kinshasa », constate Le Phare. « Tant que ce général mutin et son complice Mutebusi vont continuer à courir sans peur d'être inquiétés, le commun des congolais sera tenté de croire que les mandats d'arrêt internationaux n'ont été délivré que pour endormir la communauté internationale », analyse ce quotidien.

Toujours à l'Est, « la MONUC ramène 500 soldats déserteurs à la 8e région militaire », renseigne Le Phare notant que « c'est le bilan de deux opérations menées par la mission des Nations Unies, après la série de désertions enregistrées ces deux dernières semaines au sein de la 8e région militaire ». Des déserteurs dont, « la grande majorité ne savait pas exactement ce qu'ils étaient en train de faire », éclaire cette publication citant le Lieutenant colonel Thierry Provendier, porte-parole militaire de la MONUC - la Mission qui, « commémore la journée internationale de la paix en collaboration avec la chaire Unesco de l'Université de Kinshasa, avec l'organisation d'un colloque intitulé Paix, sécurité et développement », ce mercredi 21 septembre, souligne Le Phare.