Revue de Presse MONUC du 23 septembre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 23 septembre 2005

Divers sujets sont abordés par les journaux parus ce vendredi 23 septembre 2005 à Kinshasa.
« Le gouvernement doit présenter des excuses aux enseignants », estime La Référence Plus, citant le vice-président Azarias Ruberwa. Des excuses, « pour n'avoir pas honoré ses engagements, ses promesses par la non application des termes de l'accord de Mbudi », explique Le Potentiel. Les enseignants demandent l'application du nouveau barème salarial convenu en février 2004 entre le gouvernement et les syndicats. Selon ce barème, le traitement mensuel du dernier fonctionnaire de l'Etat devrait être de 208 dollars et celui d'un secrétaire général de l'administration publique de 2080 USD. « Ce n'est qu'après avoir présenté ses excuses aux manifestants que le gouvernement pourra poursuivre les négociations avec plus de sérénité et espoir », ajoute cette publication proche de l'opposition, estimant que « Ruberwa se démarque (') de ceux qui ont la gestion de ce dossier et qui donnent l'impression de ne pas engager un dialogue franc avec les grévistes (') [exigeant] au préalable que les enseignants et les fonctionnaires reprennent du travail et qu'ensuite se poursuivent les négociations ». « Azarias a pleinement raison », constate L'Observateur [proche du PPRD]. Dès lors, « le gouvernement va-t-il revenir à la raison en écoutant les sages conseils de Ruberwa, en vue d'estomper cette grogne sociale aux conséquences incalculables » ', s'interroge Le Palmarès [pro opposition]. D'autant que, pour éviter une année blanche, « [il] propose [qu'on] ramène à certaines proportions la prise en charge des enseignants, [l'institutionnalisation] d'une taxe ou d'une contribution spéciale sur certains produits' », informe le quotidien indépendant, La Référence Plus.

En attendant que ces propositions connaissent un début de matérialisation, « un complot contre la RDC [est] suspecté à Goma », alors que « 580 déserteurs ont rejoint les rangs des FARDC et 420 armes ont été récupérées » croit savoir La Tempête des Tropiques. Les déserteurs ont été « trompés par leurs commandants supérieurs ou chefs. Ces derniers leur avait fait croire qu'ils se rendaient à une mission de service alors qu'il n'en était pas question », éclaire ce journal. Une explication, qui permet de « comprendre que des complicités se tissent entre certains soldats et chefs des troupes au sein de la 8e région militaire et même des FARDC, en vue d'atteindre des objectifs non avoués, et apparemment de nature à porter atteinte à la sécurité de la République Démocratique du Congo », raisonne La Tempête des Tropiques. Surtout qu' « aux dates des 9, 13, et 16 septembre, [Laurent Nkunda] a visité respectivement les 53e, 51e et 52e bataillons et a convaincu plus de 200 soldats congolais », renseigne L'Observateur, se referant à « des dernières nouvelles fournies par le contingent indien basé dans le Masisi ». Toutefois, « une partie des nouvelles recrues a fui pour venir se réfugier auprès de la MONUC », observe ce quotidien.

Ailleurs, « la bonne volonté de Kampala [est] mise à rude épreuve », estime Le Potentiel, avec « le flou [qui] persiste quant à la volonté du gouvernement ougandais de coopérer franchement sur la question de la mobilité des mouvements rebelles et autres milices dans la région des grands lacs ». D'autant que, « Museveni [est] à la recherche d'un nouveau prétexte pour attaquer le Congo », note L'Avenir. Le prétexte '« La présence des rebelles LRA sur le sol congolais », signale Le Potentiel. Des rebelles ougandais, « évalués à quelques dizaines [qui] sèment la panique au Nord Est de la RDC'poussant les habitants de Losa à la fuite », rapporte L'Observateur.