Revue de Presse MONUC du 24 novembre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 24 novembre 2005

La réaction du président de l'Assemblée nationale, Olivier Kamitatu à propos du récent remaniement ministériel de la fin de la semaine dernière, est la principale actualité des journaux parus ce jeudi 24 novembre 2005 à Kinshasa.
Le dernier réaménagement technique du gouvernement de transition a mis « Olivier Kamitatu en colère », rapporte Le Palmarès. La raison ' « Aucun des ministres interpellés par la chambre basse n'a été démis », explique Le Palmarès. Pourtant, « le rapport transmis au chef de l'Etat disait clairement que neuf de ses membres ne méritaient pas de rester au gouvernement pour avoir été impliqués d'une manière ou d'une autre dans les cas de mauvaise gestion relevés par les députés lors des interpellations », renchérit Le Potentiel [proche de l'opposition]

A la vérité, « la flèche décochée [par le Président de l'Assemblée nationale] ne vise pas le gouvernement entant que tel. Elle vise plutôt les hiérarchies des composantes et entités qui sont les faiseuses des animateurs des institutions de la présente transition », fait remarquer L'Observateur. En effet, « l'article 89 de la Constitution de la transition dit clairement parlant des prérogatives du chef de l'Etat que ce dernier nomme les ministres, les vices ministres sur propositions de leur composantes et entités. Une façon de dire que la responsabilité de limoger ou de démettre un ministre où un vice ministre ne relève pas du Président de la République », éclaire L'Observateur, proche du camp présidentiel. En d'autres termes, « il revenait aux composantes et aux entités de désigner leurs délégués au gouvernement conformément aux prescriptions de l'Accord global et inclusif », déduit Le Palmarès. Toute chose, qu'elles n'ont pas faite, privilégiant « la logique des composantes et entités aux considérations liées à la bonne gouvernance », constate Le Potentiel.

Qu'à cela ne tienne, le président de l'Assemblée nationale, « dispose d'un arsenal juridique qui lui permet d'agir ou traduire en justice des membres du gouvernement sans nécessairement entendre une action de la part du chef de l'Etat ou d'un quelconque chef de composante ou entité », renseigne Le Potentiel, citant le porte-parole du Président Joseph Kabila. Mais, au delà de tout, la réaction de l'Assemblée nationale, « vaut son pesant d'or dans la mesure où elle éclaire d'un jour nouveau le manque criant et regrettable de solidarité entre les grandes institutions de la République et entre ceux qui l'animent », décrypte L'Observateur. Bien plus, elle permet de mieux comprendre si « besoin en était les raisons qui font que la présente transition ne parvient toujours pas à retrouver sa boussole », poursuit L'Observateur.

De son côté, d'ici la fin du mois de novembre, Joseph Kabila va « examiner avec la presse, au cours d'une conférence, l'ensemble les questions nationales, notamment politique, économique, sociale et électorale », annonce La Référence Plus. Mais, déjà, il faut savoir que le chef de l'Etat « reste ouvert au dialogue avec l'ensemble des partenaires tant politiques que sociaux en vue d'assurer la cohésion nationale », précise Le Potentiel, se référant à d'autres propos du porte-parole du Président Kabila. Néanmoins, « le dialogue ne signifie pas aller au delà des textes qui existent (') Il existe des mécanismes constitutionnelles pour faire aboutir des revendications aussi politiques que sociales », prévient Le Phare, [dixit le porte-parole du chef de l'Etat].

Ailleurs, avant même que les députés n'entament les débats, le projet de loi électoral suscite déjà des réactions. Entre autres réactions, celle du Parti lumumbiste unifié (Palu) qui selon ses « calculs, un parti désireux de se présenter partout et à tous les échelons devra débourser au moins un million de dollars américains », rapporte L'Avenir. Toute chose qui, « favorise les partis au pouvoir et exclu les autres adversaires politiques de la compétition électorale », estime La Tempête des Tropiques. De toutes les manières, il faut se mettre en idée qu' « il n'est pas donné à tout le monde de conquérir n'importe quel poste. Il y a des limites humaines certes, mais aussi des limites économiques. La loi électorale chargée d'assainir l'univers politique nationale et opérer une sélection des candidats, ne pouvait pas, ne pas mettre l'accent sur ces limites », fait savoir L'Avenir, [proche du parti présidentiel, le PPRD], qui éditorialise sur le sujet.

Pour sa part, la mission du Conseil de sécurité qui, a séjourné dernièrement en RDC, « demande instamment au gouvernement et au parlement de veiller à ce que la loi électorale soit claire, détaillée et facile à comprendre par les électeurs », informe Le Palmarès.

« La MONUC dénonce les conditions de détention dans les prisons en RD Congo », indique sur un tout autre sujet Le Phare. En effet, dans un rapport, la division des Droits de l'Homme de la Mission de l'Onu en RDC signale que sur « 7.000 prisonniers détenus dans les centres pénitentiaires de la RDC plus de la moitié souffre de la malnutrition. Des dizaines d'entre eux meurent à cause de la sous alimentation », détaille L'Observateur.