Revue de presse MONUC du 27 juin 2005

24 fév 2009

Revue de presse MONUC du 27 juin 2005

Les entretiens du président Sassou Nguesso avec la classe politique congolaise l'opération d'identification et d'enrôlement et les événements de la ville de Mbuji Mayi font l'objet de larges commentaires dans les journaux parus ce lundi 27 juin 2005 à Kinshasa.
«Nous avons lancé un appel pour que le processus se poursuive dans la paix», titre en première page L'Observateur, en citant le président congolais, Denis Sassou N'Guesso. Ce journal, proche du PPRD, rappelant que le président congolais a été mandaté en sa qualité de président en exercice de la Ceeac pour suivre «l'évolution de la transition en RDC», mentionne que pour celui-ci, l'essentiel est de «voir le processus de transition évoluer vers sa fin dans la paix, la sécurité et la quiétude». L'Observateur, qui note que le président congolais estime qu'il «faut faire en sorte que la date du 30 juin, jour de l'indépendance ne soit vécu comme l'apocalypse», souligne dans un éditorial que pour Sassou «la mission est accomplie. Et bien accomplie».

Pour sa part, Le Palmarès, croit détenir «les secrets de la médiation menée par Sassou Nguesso à Kinshasa». S'intéressant notamment à «ce que Sassou et Tshisekedi se sont dit», ce quotidien proche de l'UDPS rapporte que le président congolais a «insisté pour que le leader de l'UDPS désactive les groupes qui seraient prêts à verser le sang après le 30 juin». Réponse d'Etienne Tshisekedi, selon Le Palmarès «c'est le peuple seul qui décide s'il va marcher ou pas. Moi, je n'ai pas jamais donné l'ordre pour qu'on verse le sang le 30 juin'Mais, je m'engage à faire passer un message dans le sens que vous souhaitez».

Sur un tout autre sujet, L'Avenir, proche du PPRD annonce «76.322 enrôlés en six jours», à Kinshasa, en parlant de l'opération d'identification et d'enrôlement. Remarquant que «les Kinois ignorent le mot d'ordre de boycott», ce journal souligne que «chaque jour le nombre d'enrôlés augmente, alors que quelques communes sont seulement concernées pour un premier temps». L'Avenir, qui jure que « 'quand toutes les communes seront engagées, ce sera le ras de marée», soutient que « ceux qui s'agitent et utilisent la force, ne sont pas le peuple».

Affichant aussi le chiffre de 76.322 électeurs déjà inscrits à Kinshasa, La Référence Plus adossé à aucun parti politique, rapporte que «la Cei s'est dite satisfaite de l'engouement du peuple congolais», qui « exprime sa volonté d'obtenir un jour un changement dans un pays de droit». Rappelant que « la Cei estime entre 3 et 3,5 millions le nombre d'électeurs dans la capitale», ce quotidien informe qu'après Kinshasa, «les opérations de recensement se poursuivront dans la province Orientale et le Bas Congo».

Sous le titre «30 juin : Mbuji Mayi donne le ton», La Tempête des Tropiques, publication proche de l'UDPS rapporte que «la police tue quatre personnes et en blesse plusieurs autres lors d'une manifestation anti Kabila». Ce journal, précisant que «tout a commencé par une manifestation pacifique en rapport avec la fin de la transition au 30 juin 2005», indique que «les conducteurs de taxi, taxi bus ont klaxonné pour célébrer le départ de Kabila'La police a fait usage des gaz lacrymogènes'Leur dernière option pas très réfléchie a été celle de tirer sur la foule' ». En revanche, Le Palmarès, soutient de son côté qu'à l'origine des événements de samedi dernier à Mbuji Mayi «une folle rumeur faisant état de la nomination d' Etienne Tshisekedi comme premier ministre et l'arrivée d'un contingent sud africain en RDC pour désarmer les rebelles rwandais sur le territoire congolais».

Parlant de nouveaux bruits de bottes à l'Est de la RDC, L'Avenir révèle que «le Rwanda s'active à lancer la troisième guerre». Ce quotidien, qui se réfère à «des sources qui ont requis l'anonymat» assure que «le déclenchement des hostilités est fixé probablement entre le 26 et le 30 juin courant». Et L'Avenir de raisonner que «la présence à Goma des commandos en partance pour Kamina donne du reste une raison idéale aux agitateurs de relancer la troisième guerre dont l'issue n'est assurée pour personne».