Revue de Presse MONUC du 27 septembre 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 27 septembre 2005

Dans leur édition de ce mardi 27 septembre 2005, les journaux parus à Kinshasa font de larges commentaires sur la radicalisation du mouvement de grève des enseignants.
« La grève [des enseignants] se durcit », annonce Le Potentiel. En effet, « les enseignants ont rejeté les salaires proposés [20.000 francs congolais à l'huissier] par la commission gouvernementale et ont décidé de poursuivre la grève », explique L'Observateur [pro PPRD]. D'autant que « le barème proposé par le gouvernement est discriminatoire et ne tient pas compte des réalités socio économiques des enseignants », constate La Tempête des Tropiques. Aussi, pour reprendre la craie, « les enseignants exigent l'application intégrale et immédiate du barème salarial de Mbudi négocié au mois de février 2004, qui octroie 208 dollars américains pour l'huissier et 2080 dollars américains pour le secrétaire général de l'administration publique », précise le quotidien indépendant, La Référence Plus. En d'autres termes, c'est « Mbudi ou rien », ajoute cette publication. Et même, « sans Mbudi, pas d'année scolaire 2005-2006, pas de referendum », alerte Le Phare. Véritablement, « le gouvernement [a le] dos au mur », estime ce journal proche de l'UDPS. Mais, « que peut [t-il] faire ' », s'interroge L'Avenir, pro PPRD. « Il n'y a pas plusieurs solutions. Il y a soit la démission collective pour relancer le dialogue politique, soit [faire un] rabattement des budgets colossaux injustement alloués aux principaux dirigeants de la République juste pour des besoins électoraux », répond Le Phare. A moins que, « comme certains enseignants et fonctionnaires le pensent, la communauté internationale, comme elle le fait pour les élections et pour les militaires, accepte de prendre les enseignants en charge afin de ne pas perturber le processus électoral en cours », suggère L'Avenir. Toutefois, « il faut craindre que [cette] communauté internationale qui comprend mieux les difficultés du gouvernement remarque plutôt la mauvaise foi du côté des enseignants », observe L'Avenir. Pour l'instant, cette dernière et la communauté nationale sont prises « à témoin » devant le blocage des négociations, note La Référence Plus.

Sur le plan politique, « le ministère de l'intérieur [crée] delibèrement une confusion entre l'UDPS et une autre UDPS de son propre cru », signale La Tempête des Tropiques. Pourtant, « il n'y a pas un problème de reconnaissance de l'UDPS de Tshisekedi, parti reconnu officiellement ('). [En effet], L'UDPS peut concourir au pouvoir comme tous les autres partis politiques ('). [Mais], Il se pose tout simplement un problème d'homonymie », précise La Référence Plus, citant le ministre de l'intérieur. « Tshisekedi sera fixé sur son sort aujourd'hui au cours de la réunion de la commission politique, défense et sécurité », poursuit cette publication. Même si, « c'est de Tshisekedi qu'on ne veut pas puisque son parti l'UDPS porte ombrage au PPRD [parti du président Kabila] », estime La Tempête des Tropiques.

Pour le bon déroulement du processus électoral, « la Grande Bretagne [vient d'octroyer] 10 millions de dollars supplémentaires à la CEI », informe La Référence Plus, portant à « 40 millions de dollars le montant total de l'appui apporté par le gouvernement de sa Majesté Elisabeth II pour les élections en RDC ». Une contribution qui, « va permettre de combler le déficit budgétaire enregistré à la mi-juillet 2005 par la CEI », fait remarquer L'Observateur, se referant aux propos du chef de la MONUC, M. William Swing. Mais surtout, « aider pour l'opération du referendum constitutionnel », ajoute cette publication citant le président de la CEI.