Revue de Presse MONUC du 30 aout 2005

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC du 30 aout 2005

La presse parue ce mardi 30 août 2005 à Kinshasa consacre ses principales pages au point de presse animé hier par, Louis Michel, Commissaire européen au Développement et aux Affaires humanitaires. Elle fait aussi de larges commentaires sur la rencontre entre Louis Michel et Etienne Tshisekedi, l'un de leaders de l'opposition.
Louis Michel «s'est déclaré satisfait du bon déroulement du processus d'enrôlement des électeurs», et « fortement impressionné par le travail réalisé par la Commission électorale indépendante et par la réaction à la fois affirmative et positive de la population», rapporte en page intérieure L'Avenir. Aussi «Louis Michel (est) convaincu que le processus électoral est irréversible», souligne, cette publication proche du PPRD. Surtout qu' «une large partie de la classe politique congolaise est favorable à l'opération d'identification et enrôlement», constate, L'Observateur, (pro PPRD), qui, rapportant les propos de Louis Michel, en principale indique qu' « on ne peut pas redémarrer le Congo, sans élections». La Référence Plus (quotidien indépendant), fait part des «regrets» de Louis Michel, devant «l'attitude de Tshisekedi face au processus électoral». Car, le leader de l'UDPS «ne se sent pas concerné par le processus électoral en cours tant que les préalables qu'il a posé ne sont pas pris en considération». Lesquels ' «L'organisation d'un autre dialogue inter congolais, la mise en place d'un nouveau gouvernement», énumère, Le Potentiel. Conditions à satisfaire, sinon «[l'UDPS] appellera au boycott du référendum constitutionnel», prévient, ce journal, proche de l'opposition. Qu'à cela ne tienne, «avec lui ou sans lui, les choses seront faites concernant les élections», renseigne Le Palmarès, citant le commissaire européen au Développement et aux Affaires humanitaires. D'autant plus qu' «on ne peut pas obliger quelqu'un à participer aux élections», soutient, La Référence Plus. «Il ne fait plus l'ombre d'aucun doute que Louis Michel n'a pas réussit à convaincre Tshisekedi (') Tout simplement parce que leurs points de vues sont diamétralement opposés», conclu Le Potentiel. Même si «les deux personnalités ont convenu de garder le contact», informe Le Phare (opposition).

Pendant ce temps, «les minables statistiques des personnes enrôlées attestent bien (de) l'impasse dans (laquelle est) le processus électoral», estime Le Phare. A titre d'exemple, «la province du Maniema dont la population est estimée à 4 millions d'habitants n'à connu que 16.400 électeurs enrôlés, soit 0,5 du taux normal de couverture électorale», fait remarquer cette publication. Ainsi, à en croire Le Phare «le processus est en panne et il faut trouver une autre recette».

La visite du vice-président Azarias Ruberwa, à Uvira, au Sud Kivu continue de faire l'objet d'analyses. « Vital Kamerhe et le PPRD [sont mis] au banc des accusés» par le vice- président qui estime que ce parti, «à travers son secrétaire général a distillé au sein de la population [d'Uvira] un discours d'intoxication, teinté de haine, à l'endroit du RCD et d'autres partis politiques », détaille Le Phare. «Professer la haine et les divisions interethniques est l'antithèse de la démocratie. Nous ne suivrons pas ce discours de bas étage», rapporte La Référence Plus, citant Azarias Ruberwa. «Il faut craindre que les hommes politiques ne franchissent le rubicond et ne s'amusent par des discours apparemment mobilisateurs, à inciter les militants ou sympathisants à la violence», alerte, ce journal dans un éditorial intitulé, «revoilà l'intolérance politique».

A l'Est, Laurent Nkunda, le général déserteur des FARDC, refait parler de lui. «Nkundabatware [est] à la tête de trois bataillons», annonce L'Avenir. Ce quotidien, qui se fie à des « sources basées à Goma», rapporte que « l'homme a franchi la frontière congolaise avec son Etat- Major ('). Ils ont investi Monkoto, Kanondo à Lubero, Kilumba dans le Masisi et Tango Witu dans le territoire de Rutshuru».