Revue de presse MONUC du 4 avril 2005

23 fév 2009

Revue de presse MONUC du 4 avril 2005

La presse quotidienne parue ce lundi 4 avril 2005 à Kinshasa consacre ses principales pages aux déclarations de Etienne Tshisekedi, le leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) sur la transition en cours. Elle s'intéresse aussi à la disparition du pape Jean Paul II.
« Etienne Tshisekedi réaffirme la fin de la transition pour le 30 juin 2005 à minuit », annonce La Référence Plus. Ce quotidien informe que « le président national de l'Udps a déclaré que le 30 juin 2005 à minuit la transition prend fin d'office et ses animateurs deviennent illégitimes ».Ce journal souligne en outre que « Etienne Tshisekedi fonde sa déclaration en ce sens que la population a rejeté l'article 196 de la constitution de la transition. Ainsi pour lui, l'ordre de la Conférence Nationale Souveraine sera rétabli à la date du 30 juin 2005 ».

Se fondant sur cette déclaration, Le Palmarès note que « Etienne Tshisekedi promet le changement après le 30 juin 2005 ». Tout comme La Référence Plus, ce quotidien fait remarquer que pour Tshisekedi « l'actuelle architecture du pourvoir, va laisser la place à l'ordre constitutionnel issu de la Conférence Nationale Souveraine ». Pour Le Palmarès, « en s'accrochant à la date du 30 juin 2005, Etienne Tshisekedi place la barre très haute ». Ce journal décrypte également que « revenir à la Cns, signifie également remettre en selle le Premier ministre élu par les Congolais réunis en conférence nationale en son temps. Un premier ministre considéré comme chef de gouvernement, seul responsable de l'action de l'exécutif devant le parlement et qui n'était autre que Etienne Tshisekedi ». Le Palmarès analyse aussi que « le fait de s'accrocher à la date du 30 juin 2005 est interpertré comme une façon pour le leader de l'opposition de faire monter les enchères et rappeler à ceux qui refusent de voir la réalité en face qu'il demeure jusqu'à preuve du contraire incontournable dans l'aboutissement du processus en cours ».

Autre sujet à la une des journaux : le décès du Pape Jean Paul II. « Le Pape est décédé », titre sobrement Le Potentiel en écrivant que « le monde entier, particulièrement les chrétiens, est en deuil depuis le samedi 2 avril au soir.Il a perdu un grand homme d'Eglise : le pape Jean Paul II de l'Eglise catholique romaine ». L'Observateur, pour sa part précise que le pape est « mort à 84 ans et après 26 ans de pontificat », le qualifiant par ailleurs d' « infatigable pèlerin ». Pour Le Phare, c' « est un géant qui nous quitte ». Sur le même sujet, La Référence note que « jamais disparition n'aura suscité autant d'émotions et de recueillement dans le monde ». De son côté, Le Palmarès révèle que « Joseph Kabila et Jean Pierre Bemba se disputent les obsèques du Pape ». Selon ce journal « Joseph Kabila est attendu à Rome en tant que Chef de l'Etat, Jean Pierre Bemba tiendrait à y aller aussi. Puisqu'il est le dernier dirigeant congolais à avoir été reçu par le Pape ».

Le désarmement des miliciens en Ituri à la date butoir du 1er avril dernier intéresse certains quotidiens. « La MONUC a procédé samedi 2 avril 2005 à une opération de fouille et de ratissage dans les localités de Bolonzabo et Khodeza, situées à une quarantaine de kilomètres au Sud Ouest de Bunia », informe Le Potentiel. Ce quotidien, citant un communiqué de la MONUC ajoute que « l'opération a été menée avec l'équivalent d'un bataillon renforcé, comprenant des unités des contingents bangladais, sud africains, pakistanais et marocains. Ces troupes au sol ont été appuyées par des hélicoptères armés du contingent indien ». En terme de bilan, si ce journal souligne qu' « aucun bilan n'est disponible pour l'instant », l'Observateur croit savoir pour sa part que « l'opération de la MONUC contre des miliciens a fait au moins 19 morts », selon « des informations recueillies auprès des organisations non gouvernementales basées en Ituri ».

Dans un autre registre, Le Potentiel reprend dans ses pages une interview accordée au journal Le Soft par l'ancien ministre de la Défense du Congo, Jean Pierre Ondekane. Le Potentiel rapporte, citant ses propos sur l'effectif de l'armée congolaise qu' « il y avait 247.000 éléments, toutes tendances réunies. Il y avait trois tendances disposant des armées. Le gouvernement avait quelque 170.000 hommes, le Rdc 46.000 et le Mlc 20.000. Si on ajoute les entités Rcd/ Kml, Rdc,N, on arrive à 274.000 hommes. Nous sommes arrivés à 344.000 soldats quand nous avons incorporé les effectifs du secrétariat général ». A une interrogation en rapport avec « le détournement de huit millions de dollars des militaires », l'ancien ministre indique que « c'est un rêve, je n'ai pas vu ça et je ne peux pas dire des choses que je ne connais pas. Même les 13 millions de la guerre de Kayanbanyonga que l'on chante à la radio et à la télévision, je n'ai jamais vu ça. Ce n'est pas passé par le ministère ». Par ailleurs, Jean Pierre Ondekane assure qu' « il y a un problème d'impunité dans l'armée ».