Revue de presse MONUC du mercredi 9 mars 2005

23 fév 2009

Revue de presse MONUC du mercredi 9 mars 2005

La presse de ce matin commente la démobilisation annoncée par l'armée congolaise (FARDC) de 4.000 miliciens en Ituri et rend compte des manifestations organisées pour célébrer à Kinshasa la journée internationale de la femme.
« Peut-être le déclic en Ituri », écrit Le Phare à propos des « 4.000 miliciens qui déposent les armes ». « C'est pour la première fois qu'un mouvement aussi net, aussi massif est constaté », explique le journal qui souligne que « depuis les engagements pris par les principaux chefs des groupes armés de l'Ituri le 14 mai, le désarmement des miliciens se faisait toujours attendre, quand bien même leurs leaders ont été nommés aux grades les plus élevés de l'armée». Le Phare, très critique au sujet de la réaction de la MONUC après l'assassinat des casques bleus, note néanmoins que le désarmement des 4.000 miliciens est dû aux « pressions exercées à la fois sur les milices et sur le gouvernement congolais par la communauté internationale et qui avaient atteint leur point culminant avec la réaction d'une extrême fermeté de la MONUC le 1er mars ».

Le Potentiel conclut que « l'Ituri rend les armes». Le quotidien reprend les propos d'un membre de la Commission Nationale pour le Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (CONADER) qui pense que « c'est une avancée remarquable » et espère que « cela va motiver ceux qui tergiversent encore.»

Les manifestations de la célébration de la Journée Internationale de la femme ont occupé une large place dans la presse de Kinshasa ce matin.

La Tempête des Tropiques titre : « les congolaises veulent aller vite aux élections ». C'est, selon ce journal, l'essentiel du discours de la Ministre de la Condition Féminine lors de la cérémonie officielle à laquelle ont pris part les femmes ministres du gouvernement et le vice-président de la République en charge de la Commission Socioculturelle. « Les femmes congolais ne veulent rien d'autres que la justice, la sécurité et aller vite aux élections » a déclaré Madame Faïda Mwangilwa.

La Référence Plus a retenu le discours du vice-président de la République, Z'Ahidi Arthur Ngoma qui a souligné que pour la RDC, la journée du 8 mars représente « la mémoire du martyr de la femme congolaise et de son combat mené pour que puisse être libérée la patrie et que plus jamais des prédateurs ne viennent contredire les aspirations du peuple pour la démocratie, la justice, la paix et le développement. »

L'Avenir a retenu de cette manifestation que « les femmes congolaises réclament justice face aux violences sexuelles »; tandis que Le Phare a retenu qu'« en République démocratique du Congo, les femmes réclament le partage des responsabilités pour les élections ».

Dans son éditorial consacré au leitmotiv de la lutte des femmes, La Tempête des Tropiques titre : « Pas de parité fictive.» Le quotidien écrit que « l'ambition est légitime en ce qui concerne le partage des charges de l'Etat au sein de la société humaine » mais il ne faut brûler les étapes. Pour ce journal, il est indispensable de s'attaquer au problème de la scolarisation des filles dans notre pays.

C'est aussi l'avis de l'Archevêque de Bukavu, interviewé par Le Phare. L'évêque de Bukavu exhorte les femmes congolaises à s'engager davantage dans le processus de scolarisation de la jeune fille mais déclare que « le genre doit être compris comme une quête de complémentarité entre l'homme et la femme et non devenir un mouvement de revendication pour l'égalité » qui porte les relents de la négation de la différence qui est source de la vie.