Uvira 15 Avril 2009- Environ 154 éléments du groupe Maï Maï Shikito et 32 du groupe Maï Maï Zabuloni, soit au total 186 éléments, ont entamé mercredi, à Luberizi, non loin d'Uvira, la première phase de leur intégration au sein des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

Ils sont actuellement hébergés au Centre de regroupement de Luberizi dans la plaine de la Ruzizi. Le Programme Amani au Sud Kivu, qui pilote ce processus, annonce que des pourparlers sont en cours avec le groupe Shikito pour faciliter l'arrivée rapide au Centre de Luberizi de 300 autres éléments de ce groupe au départ de Kalehe au nord de Bukavu.

Pour rappel, les groupes armés signataires des actes d'engagement de Goma ont deux possibilités de choix : soit l'intégration accélérée ou classique au sein des FARDC, soit encore l'orientation vers un projet de réinsertion communautaire.

Durant leur passage temporaire au Centre de regroupement, les éléments bénéficieront d'une sensibilisation sur le processus et passeront des tests qui les aideront dans leur orientation.

Mercredi, une cérémonie co-présidée par le Gouverneur du Sud Kivu Louis-Léonce Muderhwa et le Chef de Bureau de la MONUC à Bukavu, Aliou Sene, s'est déroulée dans le Camp de regroupement de Luberizi, en présence de nombreuses personnalités civiles, militaires et des acteurs internationaux et nationaux partenaires dans le processus de désengagement.

Dans son mot de circonstance, le Gouverneur de province a remercié «l'EUSEC, l'EUPOL et tout le système des Nations Unies qui depuis longtemps ont participé avec le gouvernement provincial aux travaux qui ont fait que le Plan de Désengagement devienne une réalité».

Le Gouverneur a annoncé que les dispositions logistiques ont été prises et que le Centre de regroupement était prêt à accueillir tous les éléments des groupes armés.

S'adressant à ces derniers, il a déclaré : «désormais, seules les lois de la République, le règlement qui organise l'armée doivent vous être appliquées. Vous devez être fiers de ce que vous êtes aujourd'hui», a-t-il notamment conclu.